Extrait de La République du Centre du 6/6/2017

Très régulièrement, les gardes rivières extraient les déchets jetés dans le Loiret.
© Machicoane Chantal
Au fil du cours d’eau, quotidiennement, deux anges gardiens veillent sur lui. Il s’agit des gardes-rivières Stéphane Thauvin et Sylvain Pinault qui font équipe depuis de nombreuses années. Qu’importe la saison, qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige ou que la chaleur soit écrasante, ils scrutent le Loiret et prennent son pouls. Régulièrement, ils embarquent sur leur barge pour nettoyer le lit de la rivière de ses détritus : bouteilles, sacs en plastique, canettes, boites en carton, paquets de cigarettes…
Une faune exceptionnelle.
« C’est malheureusement devenu habituel. C’est ça qui pollue le plus et qui est préjudiciable à la faune et la flore plus que les herbes invasives », regrettent Stéphane et Sylvain.
Les herbes invasives, pointées du doigt depuis quelques années, sont extraites pour une partie par faucardage. « Il faut comprendre que c’est leur quantité qui est problématique parce qu’en soi, elles sont signe aussi d’une bonne qualité des eaux », expliquent les deux spécialistes.
La rivière, c’est aussi une faune exceptionnelle et des oiseaux de plus en plus nombreux à l’image des foulques. Il est aisé d’en apercevoir les nids en naviguant. « Le souci, c’est que les femelles pondent cinq à six fois quatre à cinq œufs, ce qui fait que les sujets sont de plus en plus nombreux », précisent Stéphane et Sylvain. « Nous avons remarqué que ces oiseaux sont assez agressifs et qu’ils attaquent même les cygnes. »
Dans le cadre de la semaine des rivières, « les assises du Loiret » (instance créée en novembre 2016) proposent en partenariat avec France Nature environnement deux balades d’une heure chacune pour découvrir la rivière, demain à 10 heures et à 18 heures. Rendez-vous sur le parking de la Reine Blanche.