L’ÉCREVISSE ROUGE DE LOUISIANE : UNE CALAMITÉ !
Je suis originaire du Mexique et du sud des USA. Introduite en Espagne dans les années 70 pour des raisons commerciales, je colonise méthodiquement le vieux continent. Je suis une redoutable machine de 10 à 12 cm plus les pinces, qui m’adapte à tous les milieux : très résistante je me reproduis (300 à 500 œufs plusieurs fois par an) quelques soient les conditions et la qualité de l’eau ! La couleur de ma carapace va de rouge vif à brun-rouge. Je suis vorace, je mange de tout, écrevisses, têtards, escargots, poissons et même des détritus. Je prends la place de l’écrevisse indigène (dite à pattes blanches) et mes pinces sont trois fois plus puissantes que les siennes. J’agis aussi sur le milieu par mon activité «grouillante» qui détruit la végétation aquatique.
Actuellement, j’ai complètement investi la façade atlantique française et je suis capable de creuser terriers et galeries jusqu’à 4 mètres de profondeur. Je peux rester plusieurs jours hors de l’eau. On me trouve dans les prairies humides, marais, marécages, lacs et cours d’eau.
On peut me pêcher toute l’année, on ne doit pas me transporter vivante (prolifération possible). On peut me cuisiner mais compte tenu de mon régime alimentaire (détritus) c’est à déconseiller.
Il y aurait des écrevisses rouges de Louisiane dans le Loiret… Alors méfiance et destruction !
Christian Delaplace